Pouvez-vous nous décrire votre solution thérapeutique pour le COVID-19 ?
Dans l’infection virale l’intérêt thérapeutique des anticorps est démontré depuis longtemps.
Il existe 3 types d’anticorps :
- Les anticorps monoclonaux qui restent très long à développer
- Les sérums de patients guéris. Ils sont difficiles à sourcer et on doit faire face à un problème de quantité
- De tout temps on a utilisé des anticorps polyclonaux d’origine animal qui sont très efficaces pour la lutte contre les infections virales. Ils sont faciles à sourcer mais ils présentent une immonugénicité bien connue dans les maladies sériques.
Chez Xenothera nous sommes capables de développer des anticorps à partir de sérum animal en l’occurrence d’origine porcine. Nous avons enlevé les antigènes à l’origine de l’immunogénicité. Nos anticorps « humanisé » présentent l’avantage d’éviter le processus pathologique bien connu appelé ADE ( Antiboby Dependant Enhancement).
Nous avons crée la société en 2014 et en 2015 nous nous sommes intéressés aux virus. Nous avons rapidement fait la preuve de concept sur le virus Ebola. Puis nous avons validé notre plateforme. Là, nous avons pu voir que notre plateforme fabriquait des anticorps, nous avons pu matriser le procédé pharmaceutique et cela nous a permis de connaitre l’efficacité.
Le projet de traitement du coronavirus était en cours et dès le début de la pandémie nous avons fait savoir que notre spécialité XAV19 fonctionnait. Nous avons collaboré avec des Chinois et la réponse des patients était hyper intéressante. En effet, on obtient de très bons résultats sur les patients positifs au COVID19 avant qu’ils ne décompensent en SDRA. Cela éviterait donc les passages en réanimation.
Où en êtes-vous du financement et des levées de fond ?
Pour poursuivre notre développement, se pose en effet la question du financement des essais cliniques. Nous avons l’espoir d’avoir les résultats à la mi-juin. Il nous faudra cependant lever 3 millions d’Euros. Ces essais seront en 2 phases. Une phase 2A avec 2 groupes de 10 patients et une deuxième phase avec une quantité beaucoup plus importante de patients
Nous nous sommes naturellement tournés vers l’Etat mais il n’existe pas de dispositifs pour des biotechs de taille modeste. Bien sûr la BPI nous a rapidement accordé 20 000 Euros. Nous avons répondu à des appels d’offres de financement puisqu’il en existe de très nombreux mais les délais sont bien trop long pour récolter les fonds nécessaires. Cependant, suite à de nombreux articles dans la presse, dont nous avons bénéficiés, beaucoup de gens se sont tournés vers nous pour nous aider. On s’est aperçu que des particuliers ou des entreprises voulaient nous donner de l’argent. De quelques dizaines à des milliers d’Euros parfois ! Nous avons donc décidé de lancer notre crow funding via notre site web. Ce n’est pas une opération financière car je m’engage à ce que s’il existe des bénéfices nous les reversions dans des pays en difficultés sanitaires.
Nous avons rassemblé aujourd’hui plus de 70 000 Euros et il faut donc continuer. Je m’aperçois que ce crow funding fait déjà bouger les lignes. Par exemple aujourd’hui (ndlr mardi) une question orale a été posée à la ministre par un député pour lui demander ce qu’était prêt à faire l’Etat français pour aider les biotechs innovantes. On voit que ça bouge et que nous sommes sur le bon chemin.
Pour participer au crow funding :
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