Kersia est une entreprise française qui a été largement sollicitée depuis le début de la crise COVID-19 pour fabriquer des gels hydroalcooliques. Quelle est votre offre exactement ?
Il faut rappeler que la spécialité de Kersia est de fournir des solutions permettant d’assurer la sécurité des aliments et donc prévenant la contamination par des pathogènes des aliments, de la fourche à la fourchette.
Nos clients sont : des éleveurs (vache laitière, volaille, porc), des industriels de l’agroalimentaire, la restauration hors domicile, mais également des hôpitaux en moindre mesure. Nous développons et fabriquons des détergents, des désinfectants. Les éleveurs achètent également nos compléments alimentaires pour leurs animaux. Nous produisons aussi des solutions pour traiter et purifier l’eau de boisson humaine et animale.
Où en êtes-vous après ces premières semaines de pandémie ?
Nous avons mis en place une cellule de crise internationale de 10 personnes. Elle se réunit 3 à 5 fois par semaine selon les sujets. Nous communiquons des messages hebdomadaires à nos équipes : 1 200 salariés dans le monde pour les tenir informés de la situation. Nous faisons partie des activités dites « essentielles » et cela partout dans le monde.
Comment avez-vous organisé vos équipes et vos process pour faire face aux demandes massives et au surcroit d’activité ?
70% de nos équipes sont en télétravail. Les autres sont sur leur poste et ce principalement dans nos 16 usines à travers le monde. Depuis maintenant 4 semaines pour la plupart, mais depuis plus longtemps pour d’autres. Cela fonctionne assez bien. Le choc de la demande chez nos clients, nous a obligé à étendre nos activités dans certaines usines : parfois en tournant 7j/7 et 24h/24, parfois en travaillant le samedi, et même à sous-traiter certaines demandes.
Qu’aurez-vous appris de cette période ?
La force du collectif ! Notre ADN, à forte origine « entrepreneuriale » et « familial », nous permet par exemple un taux d’absentéisme inférieur à 5% ; ce qui est très bas dans notre métier. C’est aussi sans doute un excellent indicateur de l’effort fait par chacun de nos collaborateurs dans le monde.
Quelle sera votre journée de dirigeant aujourd’hui ?
Je vais débuter par une réunion téléphonique avec deux collaborateurs sur des sujets « urgents ». Ensuite une réunion de crise de 11h à 12h.
En parallèle je fais avancer des sujets courts ou moyens termes.
Et tout l’après-midi un Conseil de Surveillance avec notre actionnaire.
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