Le « covidien » de Mathilde Fachan – Astrologue

“Les gens ont du temps pour prendre soin d’eux”

Elle est confinée seule dans son petit studio du 18ème arrondissement de Paris. Mais Mathilde Fachan n’a jamais fait autant de consultations d’astrologie que pendant cette période : « Avant c’était environ une par jour, là j’en suis à deux voire trois quotidiennement ». Cette trentenaire pratique l’astrologie depuis quelques années déjà. Depuis le confinement, elle a vu bons nombres de ses projets suspendus : stages, parution de son livre, piges pour Vanity Fair… et évidemment son deuxième emploi dans la restauration est, lui aussi, suspendu. Un bouleversement qui l’oblige à vivre de ses consultations.

Le Covid-19 attire-t-il plus de clients à l’astrologie ? Pour Mathilde Fachan c’est davantage le temps disponible qui permet de voir son nombre de consultations augmenter plutôt que le sujet du confinement en lui-même : « Parfois il me faut 4 ou 5 mails avec des personnes intéressées avant de caler une date, là les gens ont du temps pour prendre soin d’eux, c’est plus simple ». Une consultation d’astrologie qui devient même une idée de cadeau pour passer le temps : « Je vois beaucoup de monde offrir des consultations à leur mère, ami, collègue ». D’habitude ces entretiens se passent en réel. Là c’est par Zoom ou Skype. Évidemment quand certains s’inquiètent du bouleversement actuel, elle tente de rassurer tout en disant la vérité : « mon rôle c’est de donner des grilles de lectures aux gens, je ne vais pas leur dire que tout va s’arranger dans trois mois car c’est faux mais j’essaye de faire comprendre qu’à très grande échelle cette crise peut nous apporter des opportunités ».

Mathilde Fachan l’assure, sa clientèle a augmenté mais son profil n’a pas changé : « C’est toujours des CSP+ qui ont fait des grandes écoles, je n’ai personne d’illuminé ». Pourtant, il y a bien une petite différence : « Normalement les gens qui viennent me voir s’intéressent un peu à l’astrologie ou à l’ésotérisme… là il y a plus de novices, je passe beaucoup de temps à faire de la pédagogie pour expliquer en quoi cela consiste ! ».  

Le tarif de ses consultations n’a pas augmenté pour le moment, « autour de 50 euros ». Mais la professionnelle a conscience que les temps sont durs et elle accepte volontiers le troc : « je vais faire une consultation à une tatoueuse, je sais qu’elle ne gagne rien pendant le confinement, donc en échange elle me fera un petit tatouage » se réjouit-elle. Elle espère bien que la vague de consultations perdura dans les prochaines semaines.  

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