Le Covidien du Prêtre Nicolas Chapellier : “Le Covid-19 a modifié mon quotidien”
Voilà trois dimanche d’affilés que les messes dominicales sont interdites. Mais cela n’empêche pas Nicolas Chapellier, prêtre dans la paroisse de Saint François-Xavier du très chic 7ème arrondissement de Paris, de célébrer la messe… en privé: “je continue le rituel dominical dans une chapelle attenante à l’église. Je pourrais le faire comme d’habitude dans l’église car elle n’est pas fermée. Mais je sais que certaines personnes viendraient à la messe”. Depuis le confinement, il n’a pas arrêté de prier : “d’habitude on prie plusieurs fois par jours, là c’est vrai qu’on a davantage de temps pour le faire”. Du temps libéré dû à l’arrêt de ses nombreuses activités : plus de catéchisme le mercredi ou encore de patronage, plus de rendez-vous pour préparer les mariages ou encore les baptêmes, “le covid-19 a modifié mon quotidien c’est certain”. Pour le moment en France, seules les obsèques sont maintenues, avec la présence de 20 personnes maximum.
Pour entretenir le lien avec ses paroissiens et autres chrétiens, le prêtre utilise les réseaux sociaux : “moi, à la base, le cœur de mon activité c’est de raconter les personnages de la Bible, je continue de le faire avec des vidéos sur Facebook”. Depuis la semaine dernière, il en poste une par semaine. Le prêtre est d’ailleurs très organisé: “là, j’ai déjà toutes mes vidéos de faites pour la semaine prochaine, je n’ai plus qu’à les programmer” s’amuse-t-il. Un moyen de “rejoindre les gens pour la prière au plus près” même s’il confie “que ce n’est pas pareil derrière un écran qu’en vrai”. Quand il n’est pas sur son ordinateur, en visioconférence avec d’autres prêtres ou au téléphone, Nicolas Chapellier prend du temps pour lui. Sa bibliothèque est encore pleine de livres qu’il n’a pas eu le temps d’ouvrir. Sa lecture du moment ? Le Fils Éternel de Louis Bouyer “un livre théologique assez complexe, je n’aurai jamais pu avoir le temps de lire sans cette configuration”. En plus de cette “nourriture intellectuelle”, le prêtre doit re-penser les fêtes de Pâques, “une vidéo en direct nous semble trop compliqué”. A la place, il envisage plutôt une rediffusion sur YouTube.
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