Interview de Sebastien Woynar – Investment Director, Venture chez LBO Investissement

Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est LBO France et quelle est son offre ?

Présent depuis plus de 30 ans en France et en Italie sur le segment non coté, acteur majeur du capital investissement avec 6 milliards d’euros de capitaux levés, LBO France est une société indépendante depuis sa création.

Sa stratégie s’articule autour de 4 axes d’investissement portés par des équipes dédiées :

  • Le venture au travers des fonds SISA / Digital Health, au sein duquel je travaille à côté de 5 autres investisseurs aguerris venant à part égales du monde médical et du monde de la tech
  • Le capital investissement Mid Cap au travers des fonds White Knight et Small Cap au travers des fonds Hexagone / Small Caps Opportunities
  • L’immobilier au travers des fonds White Stone et Lapillus
  • La dette, historiquement orientée sur la clientèle institutionnelle et de Family Office, LBO France a lancé pour les particuliers le fonds multi-stratégie White Caps Sélection

LBO France est détenue à 100% par son management et compte près de 60 professionnels.

Notre équipe venture, par son focus à 100% sur la santé digitale, son équipe a doublé expertise et sa taille de fonds (Digital Health 1 était doté de 70 millions d’euros, le second fonds Digital Health 2 vise 200 millions d’euros) est unique en Europe. Notre portefeuille est composé de 14 sociétés. Nous visons des investissements pour 70% en late stage / growth et pour 30% en early stage.

Comment a réagi le marché avec la crise du COVID-19 ?

Sur le marché du capital risque, la demande d’investissement de la part des start-up n’a pas ralenti, au contraire, le décalage de la traction commerciale liée au Covid-19 accentue la demande de financement. Notre pipeline de deal, ou « dealflow », s’est accru ces dernières semaines. Du côté de l’offre d’investissement, les VCs ont finalisé leurs deals en cours et ont lancé des actions pour réduire l’impact du Covid-19 sur leurs sociétés de portefeuille. Ils seront néanmoins très probablement plus discriminants quant à leurs investissements durant les prochains mois.

Comment envisagez-vous le déconfinement et la sortie de crise en générale ?

Sur notre segment de la Santé Digitale, avec confiance. A court terme, les mesures gouvernementales en Europe, la France en tête, devraient permettre aux start-up de passer les prochains mois sans trop de problème. A plus long terme,  l’organisation des systèmes de santé post Covid-19 va être repenser et cela amènera très certainement à une accélération de leur transition numérique, que cela soit pour améliorer les capacités prédictives et préventives par les données, pour travailler à distance ou pour traiter les patients à domicile et de manière plus personnalisée.

Nous commençons déjà à constater significativement ce besoin d’accélération numérique chez certaines de nos participations comme Tribvn healthcare (pathologie digitale), H4D (cabine de téléconsultation) ou Kayentis (solution mobile pour les essais cliniques). L’ensemble des participations des fonds Digital Health 1 et Digital Health 2 devraient profiter et contribuer à ce « new normal ».

Quels conseils donneriez-vous aux dirigeants qui veulent ouvrir leur capital aux investisseurs en capital-risque ?

S’appuyer sur une équipe d’investisseurs capable comprendre parfaitement leur secteur d’activité, ses évolutions, ses tendances. Cette équipe devra également pouvoir accompagner stratégiquement et opérationnellement l’évolution de leur société. Le fonds géré par l’équipe devra avoir une taille suffisante pour accompagner la société sur plusieurs levées, réduisant le risque de liquidité et le coût du capital. Enfin, avoir un bon relationnel avec l’équipe d’investissement nous semble indispensable. Il s’agit d’un partenariat qui va durer plusieurs années !

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Share This

Copy Link to Clipboard

Copy