Le « covidien » d’Edith Godet – Photographe

Edith Godet, photographe : « il faut penser à travailler autrement »

Dans la famille Godet, je demande l’autre sœur. Après avoir rencontré Nadine Godet, couturière aux 120 masques de protection par jour, nous rencontrons sa sœur aînée : Edith. La passion d’Edith Godet, c’est la photo. Elle est tombée dedans quand elle avait 9 ans. Ce qu’elle aime c’est « capter des émotions. » Désormais retraitée active, elle tient avec sa compagne un magasin de photos à la Tour du Pin (38). Un lieu où les clients se pressent pour se faire tirer le portrait ou tout simplement développer leurs propres clichés. Quand Edith n’est pas au magasin elle est en « reportage » : « baptêmes, photos de classe, festivals, mariages, normalement ça ne s’arrête pas, surtout à la belle saison. » Une « belle saison » qu’Edith passe confinée. « Les mariages ont tous été annulés, donc ça va être très compliqué pour nous financièrement » s’inquiète la sexagénaire. Son dernier reportage dans une classe de danse lui semble déjà loin… « Je n’ai vraiment pas eu le temps de m’organiser en fermant le magasin, on s’est retrouvé le bec dans l’eau. » 

Pour continuer de faire des photos, Edith a installé une cabane au fond du jardin pour accueillir les animaux. Le but ? Les photographier. Depuis quelques semaines elle a déjà pu observer, derrière son objectif, toutes sortes d’oiseaux : « comme des huppes fasciées » ces oiseaux à crête pas toujours évident à voir en cette période ou encore des renards.
« La nature a vraiment repris ses droits » conclut la photographe. Quand elle n’est pas en train de faire le pied de grue, Edith se met à l’informatique et aux réseaux sociaux. Elle possède une page Facebook pour son magasin depuis un certain temps mais est incapable de l’alimenter. « Je ne sais pas du tout m’en servir alors je me suis inscrite à une formation à distance pour savoir utiliser l’application  » confie-t-elle. Edith regrette de se mettre tardivement à internet, « j’ai carrément oublié de prendre des adresses mails des clients, je m’en veux maintenant ». Alors pour communiquer, elle sait désormais qu’elle doit savoir se servir des réseaux sociaux et autres applications « pour partager sa passion et espérer vendre certains tirages ».