1.Bonjour et merci d’avoir accepté cette entrevue pour parler de votre usage de LinkedIn ! Dans un premier temps, pourriez-vous vous présenter ainsi que votre parcours ?
Bonjour, je suis Olivier Gagne, 46 ans. Je suis ingénieur biomédical et j’ai également un diplôme de mastère en management à l’ESCP. Au début de ma carrière, je me suis dirigé vers le dispositif médical, domaine qui m’a toujours passionné !
J’ai pu travailler dans les dispositifs médicaux implantables en cardiologie, plus précisément les stimulateurs cardiaques et défibrillateurs cardiaques implantables. Il y a 5 acteurs sur ce marché. J’ai travaillé pour l’un de ces derniers avec un premier rôle marketing (lancement d’une nouvelle activité), ensuite des fonctions commerciales, puis finalement j’ai accédé à la direction Sales & Marketing pour toutes les activités de la filiale française. Je suis aujourd’hui consultant indépendant, toujours sur mon sujet de prédilection (les Dispositifs Médicaux), ainsi que sur la télésurveillance avec un thème très prometteur également dans ce domaine : l’IA.
Au départ, c’est l’imagerie médicale en particulier qui m’attirait, mais j’ai eu la chance de découvrir la stimulation cardiaque qui est un domaine très innovant et central dans le dispositif médical. J’y suis resté car c’est passionnant !
2. Dans le cadre de votre recherche d’emploi en parallèle de votre activité de consultant, LinkedIn est-il pour vous un outil indispensable ?
Pour moi, il est tout à fait indispensable. Quand on l’utilise, il faut vraiment le mettre à jour et optimiser son profil. Je l’utilise davantage comme source d’informations, de formation, de développement personnel même, car je trouve qu’il est très complet. C’est comme cela que je le vois, plutôt que comme un outil de recherche seul. C’est un véritable écosystème qui va au-delà des sites d’offres d’emploi classiques. Je l’utilise pour préparer une interview, un entretien, un rendez-vous… pour mieux comprendre les liens entre différentes personnes, se renseigner sur une société, etc.
Je poste très peu et c’est probablement quelque chose sur lequel je devrais réfléchir. Je pense qu’en effet, il peut être très intéressant d’écrire de manière régulière mais sans en faire trop : publier au bon moment et à bon escient. Cela suscite de l’intérêt car c’est un outil puissant en termes de communication et de visibilité.
3. Comment l’utilisez-vous au quotidien ?
Je dirais que mon utilisation est assez « processée ». Très souvent, la fin de matinée est intéressante car il y a plus d’activité, mais il y a aussi la mise à jour des positions pour lesquelles on a pu postuler ou qui nous intéressent – notamment en fonction des requêtes programmées. Il est important d’organiser les choses : définir les deux ou trois descriptions de postes visés et pour lesquelles on souhaite être notifié. Et ce n’est pas forcément quelque chose de simple à faire (dans un domaine de « niche ») car, on doit soit choisir une zone géographique, soit un domaine d’activité, soit une position. Il n’est pas évident dans le système de filtrer ces paramètres en même temps, ce qui amène à faire beaucoup de tri. Cette partie requière donc de l’organisation, de la patience et de la motivation.
Pour moi, la phase exploratoire de renseignements à récolter pour préparer tout type de rendez-vous est l’outil de référence. Cela permet de voir et de mieux comprendre tout ce qui entoure une personne, un domaine d’activité, une innovation, etc.
4. Si vous deviez ajouter/modifier/garder des fonctionnalités, lesquelles seraient-ce ?
Effectivement, comme on en a parlé juste avant, j’optimiserais la façon dont les requêtes sont faites, car c’est encore difficile à mettre en place. Être obligé d’en générer plusieurs pour couvrir tous les éléments que l’on cible dans une job description (zone géographique, titre de poste souhaité, domaines d’activité, etc.) est un peu chronophage. C’est peut-être d’ailleurs spécifique à ma recherche, car le dispositif médical reste une niche dans tous les domaines qui existent sur le marché. En effet, certains secteurs sont bien plus visibles et représentés, comme la grande distribution (GMS) en France par exemple. Et je pense que vous si vous échangiez avec une personne qui recherche dans ce domaine-là, ses réponses ne seraient probablement pas les mêmes que les miennes !
En soit, devoir générer ces requêtes n’est pas non plus un frein, mais il faut le savoir et prendre l’habitude d’utiliser l’outil pour affiner les choses au fil de l’eau. Cela veut aussi dire qu’on s’investit davantage pour éviter de passer à côté d’un élément, ce qui est une bonne chose. A partir du moment où tout cela est compris, c’est fluide et ça fonctionne bien. D’ailleurs, une chose que je trouve très qualitative pour pousser encore plus loin son expérience et nourrir son profil : les formations. Les thèmes d’actualité comme l’IA dans la santé, les différents styles de management, etc. sont bien traités et on peut en trouver selon nos besoins spécifiques (le format, la durée, gratuité).
Pour ce qui est du fil d’actualité, je dirais que c’est aussi quelque chose à travailler. Il faut suivre les choses et les personnes qui nous intéressent, des technologies ou domaines d’activité qui nous parlent pour retrouver une suite d’informations pertinentes pour nous et notre profil.
5. En comparant avec les « anciennes » méthodes de recherche d’emploi avant la création de LinkedIn, pensez-vous que cette plateforme a révolutionné le marché de l’emploi ?
Oui, c’est sûr. Du côté des candidats car cela leur propose un panel d’offres bien plus étendu. C’est une seule et même plateforme qui regroupe énormément de choses. J’imagine par ailleurs que Linkedin a révolutionné le métier de recruteur, que l’on travaille pour une entreprise, un cabinet de chasse ou bien d’outplacement. Cela couvre une bonne partie des offres, en revanche, je pense qu’encore beaucoup de postes et de positions ne passent pas par ce réseau. A mon sens, le réseau propre de chacun, sans passer par LinkedIn, est toujours largement utilisé et prédominant.
Une révolution, je dirais donc oui, mais il faut nuancer et se rappeler que ce n’est pas la seule source de recrutement. Beaucoup passent encore par les méthodes « traditionnelles » : leur réseau, les cabinets de recherche, les jobboards plus classiques, etc. Je le répète, mais là où LinkedIn vient apporter une vraie plus-value, c’est dans son vivier d’informations qu’on peut retrouver sur un recruteur, une entreprise et son actualité et sur lesquelles on peut rebondir en entretien quand on est candidat. Cela rend l’échange encore plus intéressant pour les deux parties, et cela peut vraiment faire la différence.
Le profil LinkedIn d’Olivier
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