La pénurie médicale est un sujet de plus en plus récurrent dans notre actualité. Elle touche aussi bien les villes que les campagnes, les établissements publics comme privés. Différents facteurs peuvent l’expliquer, le vieillissement de la population nécessitant plus de soins, l’augmentation des maladies chroniques dégénératives, le numerus clausus, une nouvelle génération de médecins…
Les établissements de santé sont confrontés à un problème de démographie médicale : le nombre important de postes vacants (près de 19 000 à l’hôpital) face au nombre de départs en retraite. A cela s’ajoute les différences entre anciennes et nouvelles générations de médecins.
Nous avons tous la vision du médecin travaillant 80 heures par semaine, passant ses soirées et week-end avec ses patients au détriment de sa vie de famille. Aujourd’hui, les médecins recherchent, comme dans toutes les professions, un équilibre vie personnelle / vie professionnelle. Sans pour autant oublier leur vocation, nombre de médecins souhaitent rentrer le soir à la maison et profiter de leurs enfants et conjoints et semblent de plus en plus attirés par la sécurité d’une activité salariée.
Je travaille avec des hôpitaux publics, des cliniques privées et des établissements ESPIC et tous rencontrent des difficultés de recrutement. Certaines régions (Normandie, Centre-Val-de-Loire) et certaines spécialités (radiologie, psychiatrie) étant encore plus en souffrance que d’autres. Le réseau confraternel qui fonctionnait très bien il y a quelques années montre ses limites et les annonces d’emploi sont peu consultées par les médecins. C’est pourquoi les établissements ont de plus en plus recours à des cabinets de recrutement spécialisés comme SERENDIP.
Notre méthodologie repose sur :
– Le sourcing : via les CVthèques, les réseaux sociaux professionnels, les sites des organisations sanitaires …
– La chasse : l’approche directe reste le moyen le plus approprié et efficace pour rechercher ces compétences rares et expertes.
Nous identifions les spécialistes puis nous les contactons pour leur présenter l’opportunité susceptible de les intéresser. La méthodologie est assez similaire que pour d’autres branches professionnelles mais à une échelle plus importante car la recherche est nationale voire européenne.
En effet, dans le cadre d’une recherche d’un anesthésiste-réanimateur, nous aurons à approcher plus de 11 000 candidats potentiels sur toute la France. De plus, il est nécessaire de maitriser les contextes des établissements, leurs cultures et leurs attentes. C’est donc un marché qui nécessite un énorme investissement en temps et une bonne expertise du secteur et de ses enjeux.
Beaucoup de cabinets de recrutement ont été « tenté » par ce marché mais peu parviennent à en maitriser les codes.
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